OBLIGATION ALIMENTAIRE ET HÉBERGEMENT DES PERSONNES ÂGÉES

OBLIGATION ALIMENTAIRE ET HÉBERGEMENT DES PERSONNES ÂGÉES
OBLIGATION ALIMENTAIRE ET HÉBERGEMENT DES PERSONNES ÂGÉES

Les conséquences de l’obligation alimentaire apparaissent souvent à l’occasion de l’entrée en établissement de soins d’un parent âgé. Faisons le point.

1. Qu’est-ce que l’obligation alimentaire ?

L’obligation alimentaire découle du Code civil. Cette obligation trouve son origine dans le lien de parenté qui lie des enfants avec leurs parents et d’autres ascendants qui « sont dans le besoin ». Sont donc concernés les enfants, les petits-enfants et les arrière-petits-enfants. Cette obligation est étendue aux gendres et belles-filles envers leur beau-père ou belle-mère, mais elle s’éteint avec le décès de celui des époux qui établissait le lien ou avec le décès des enfants nés de son union. Il s’agit d’une obligation réciproque dont le débiteur pourra être totalement déchargé si le créancier a manqué à ses obligations envers lui. L’importance de cette obligation est calculée en fonction du besoin de la personne à aider et de la capacité financière de celui ou ceux qui doivent apporter l’aide. Cette obligation est révisable en fonction des besoins d’aide à apporter et de la situation des aidants.

2. L’obligation alimentaire avant ou après l’aide sociale ?

Les aides sociales, telles que celles accordées pour l’hébergement des personnes âgées en établissement, ne sont accordées que si le demandeur ne peut pas faire face à ses besoins avec ses propres ressources et si celles de ses « obligés alimentaires » ne sont pas suffisantes. Ainsi, on fait appel d’abord aux ressources du demandeur, puis à celle des obligés alimentaires avant d’attribuer une aide sociale. En d’autres termes, la solidarité de la collectivité n’est mise en œuvre qu’après avoir fait appel aux solidarités familiales.

3. Comment définir qu’une personne a besoin de faire appel à l’obligation alimentaire ?

C’est au juge des affaires familiales d’apprécier si la personne qui demande de l’aide est vraiment dans une situation où elle ne peut pas faire face à ses besoins. Il jugera si cette situation est ou n’est pas en lien avec des dépenses importantes qui auraient pu être évitées.

4. Tous les descendants sont-ils concernés ?

Le juge devra prendre en compte la situation de chaque débiteur potentiel (enfants, petits-enfants, gendre ou belle-fille) afin de définir sa capacité à répondre à la demande d’aide. Ainsi certains pourront être dispensés de cette obligation si leurs propres ressources sont limitées. Les enfants n’ont pas d’obligation solidaire entre eux. Ainsi un enfant ne peut être tenu de payer la part due par un de ses frères ou sœurs.

5. Est-ce que chacun des débiteurs doit payer le même montant ?

La réponse est négative puisque le juge apprécie la capacité contributive de chacun des débiteurs en fonction de ses ressources et de ses propres obligations. Il peut même se produire que les besoins de la personne à aider ne soient pas couverts par l’obligation alimentaire si les débiteurs n’ont pas une capacité contributive suffisante.

6. Y a-t-il des cas où l’obligation alimentaire ne peut être demandée ?

L’obligation alimentaire n’est pas accordée dans certains cas où le demandeur a eu un comportement indigne : abandon de famille, violence… Il en est de même pour un enfant né d’un premier mariage envers le nouvel époux ou la nouvelle femme de son parent.


A propos de l’auteur
La santé, le bien-être, l'alimentation et le sport sont des thématiques qui m'intéressent fortement. Curieuse, j'aime faire de nombreuses recherches, pratiquer et partager les résultats obtenus.

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